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Suivi météo saisonnière

L'accélération du réchauffement climatique

Le document présenté ci-dessus se banalise depuis le début de la décennie 2020, présenté notamment au cours du "flash météo climat" concernant quelques villes françaises. Le graphique retrace l'évolution des températures moyennes sur le massif de l'Aigoual depuis 1935 par rapport à la référence 1971-2000, la plus fiable pour évaluer l'évolution actuelle. Ce document met bien en évidence cette accélération du réchauffement à partir des années 1990, une forte irrégularité entre 2003 et 2014, puis une constance des températures les plus élevées. Le choix de l'Aigoual correspond au plus près de la réalité, car le réchauffement devient plus sensible en altitude dans les régions concernées par une extension des hautes pressions subtropicales. Celles-ci génèrent des flux de sud plus épais qui impactent  l'ensemble du bassin méditerranéen. Ainsi tous les reliefs de moyenne montagne exposés à ces flux récurrents voient leurs températures augmenter plus rapidement qu'au niveau de la mer, c'est bien le cas sur les crêtes de la barrière cévenole situées au niveau fondamental de 850 hPa (autour de 1500 m d'altitude). Ce constat justifie le terme de "dérèglement climatique", les 5 degrés d'intensité sur l'échelle du "ressenti" ( banal, remarquable, exceptionnel, mémorable, inimaginable ) sont décalés vers le haut pour les phases "froides" et vers le bas pour les phases "chaudes". Par exemple le "coup de froid" de janvier 2024, "banal" en 1970 devient "remarquable" en 2020. A l'inverse le Noël tiède "remarquable" en 2023 devient "exceptionnel" en 1970. Et même la "douceur mémorable" fin janvier 2024 en Roussillon serait qualifiée "inimaginable" à cette époque-là !!

La légende ci-dessus permet de réaliser un suivi quotidien des types de temps classés en fonction de la circulation atmosphérique globale de L'Atlantique à l'Europe pour chaque décade. voir rubrique "mécanismes" ). Des explications plus précises doivent être consultées pour mieux appréhender ces diverses situations qui régissent le déroulement continu du climat régional.  ( voir rubrique "synthèses" pour suivi saisonnier )

Néanmoins imaginons le générique d'un film qui tourne en boucle au fil des saisons : "Le climat caussenard". D'abord surgissent les contrastes extrêmes entre une "bise" glaciale de NE qui fait intrusion dans les vallées et le flux tiède de SE qui baigne les plateaux en hiver, bientôt suivi des puissants assauts méditerranéens en "retour d'Est" ou en flux de SW bloqués par l'anticyclone européen. S'ensuit le calme anticyclonique de dorsales atlantiques et de "patates froides ou chaudes" selon la saison, reconnues à leurs brouillards d'inversion ou leurs "dômes de chaleur". Puis défilent les cortèges de perturbations d'W atténuées ou actives, toutes accompagnées de leur grisaille languissante mais aussi de leurs pluies bénéfiques parfois désirées. Enfin déboule une cinglante "coulée arctique" avec ses cohortes de giboulées, ou s'installe une "goutte froide" de N qui ensevelit le causse sous d'énormes congères. Or en rouvrant les yeux, un public averti constate un décalage inquiétant avec la réalité qui dévoile un dérèglement climatique incitant à la réécriture du scénario !!

Les couleurs utilisées se réfèrent à un certain ressenti : les teintes foncées traduisent la rudesse des temps froids, les teintes bleutées correspondent le plus souvent à des beaux temps anticycloniques et leurs inversions thermiques liées au relief, les teintes du jaune au vert représentent tiédeur et humidité variant d'intensité selon l'origine et la saison. 

Légende des synthèses décadaires

légende décadaire climatcausses

Cette rubrique permet de suivre l'évolution globale de la configuration atmosphérique sur 3 saisons consécutives. Ainsi on peut observer la variabilité du climat à travers l'alternance circulation méridienne et circulation zonale. Quand la première s'impose durablement, elle donne l'avantage aux poussées subtropicales face aux advections froides plus faibles. Lorsque la deuxième prédomine, la confrontation des masses d'air tend vers l'équilibre climatique fondamental, néanmoins les hautes pressions subtropicales repoussent le "front polaire" davantage vers l'Islande et la Mer du Nord. Au bout du compte l'enchaînement de toutes les situations météorologiques aboutit à la constance des températures les plus élevées, auxquelles s'ajoute une diminution insidieuse des volumes précipitables, ce qui accentue l'indice d'aridité depuis 2014, comme pressenti sur le graphique de l'Aigoual haut de page. (utiliser le tableau décadaire haut de page pour une estimation plus précise du "réchauffement" du semestre froid, responsable d'un déficit pluviométrique chronique qui amenuise progressivement les réserves hydriques karstiques).

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